Cette femme tatoue gratuitement les victimes de violences conjugales.

Parce qu’une cicatrice peut malheureusement être un souvenir durable de violence et de maltraitance, l’artiste tatoueuse Flavia Carvalho a décidé de remédier à ce problème. Son projet, appelé « A Pele da Flor » (« La peau d’une fleur ») offre ainsi des tatouages gratuits aux femmes victimes de violences conjugales. Depuis deux ans, Carvalho aide des femmes à dissimuler leurs cicatrices, qu’elles soient la conséquence de balles, de lames, ou même de mastectomies. Elle transforme ces souvenirs malheureux en illustration de la beauté et de la force féminines.

Flavia Carvalho possède un studio de tatouage à Curitiba, au Brésil. « J’ai débuté ce projet il n’y a pas longtemps, et je ne pensais pas qu’il me vaudrait autant d’attention de la part des médias », explique Carvalho au Huffington Post. « Tout a commencé de manière très spontanée. Comme je l’expliquais, mes services sont totalement bénévoles, et tout ce que les femmes ont à « donner », c’est un peu de temps passé à choisir un tatouage ! »

Source: Facebook / huffingtonpost

« Tout a commencé il y a deux ans, lorsque j’ai reçu une cliente qui voulait recouvrir une grande cicatrice sur son abdomen. »1

« Elle m’a raconté qu’elle était en boîte de nuit, et quand elle a repoussé les avances d’un homme, il l’a poignardée avec un couteau à cran d’arrêt. »2

Lorsqu’elle a découvert le tatouage terminé, elle a été particulièrement émue, et en retour, j’ai été particulièrement touchée, moi aussi. »3

« Celui qui m’a le plus marqué, c’est le tatouage d’une adolescente de 17 ans qui sortait avec un homme plus âgé et qui, pendant des mois, a enduré des violences physiques. »4

« Lorsqu’il a voulu rompre avec elle, il lui a donné rendez-vous, et lorsqu’ils ont commencé à se disputer, il l’a poignardée à plusieurs reprises dans l’abdomen, avant de la violer. »5

Elle fait aussi des tatouages gratuits aux femmes ayant subi des mastectomies.6

Ce tatouage recouvre les cicatrices laissées par une balle.7