(source: babble.com)
Être la mère d’un petit garçon, c’est savoir qu’il faut orienter le pénis vers le bas dans la couche, et être aspergée d’urine au moins une fois dans sa vie.
C’est devoir éduquer un enfant qui possède une anatomie qui vous êtes grandement étrangère (la testostérone, la masturbation, la pilosité faciale), et répondre à des questions comme « Pourquoi il est dur, maman ? OH NON, POURQUOI EST-CE QUE MON PÉNIS EST DUR ?! »
(et être mère de deux garçons implique aussi que tous vos conseils potentiels à propos de vos ovaires, et des changements brusques d’humeur des femmes, sont totalement inutiles)
Être la mère d’un petit garçon, c’est avoir les poches pleines de fleurs sauvages et de pissenlits. C’est recevoir des compliments, des gestes attentionnés, et des câlins de la part d’un gentleman miniature.
Être la mère d’un petit garçon, c’est entendre des phrases comme « Les garçons appartiennent à leurs futures épouses, mais les filles appartiennent toujours à leurs mères », et grimacer en silence.
C’est découvrir des cailloux cachés un peu partout dans la maison.
Être la mère d’un petit garçon, c’est lui apprendre la signification du mot « NON », en particulier en rapport avec le corps et l’espace personnel d’autrui. C’est lui apprendre non seulement le respect, mais aussi ce qu’est réellement une femme forte, volontaire, respectueuse et douée.
C’est affirmer que votre enfant ne deviendra pas ce mec glauque qui, en discothèque, s’approche dans le dos des filles, ou siffle les femmes dans la rue, ou bien, ivre mort, déclenche des bagarres. (et c’est aussi accepter qu’il puisse tout de même le devenir)
Être la mère d’un petit garçon, c’est regretter sa voix haut-perchée alors qu’il l’a encore, car vous savez qu’elle sera un jour remplacée par une voix plus grave, virile et profonde.
C’est savoir qu’un jour, vous lèverez la tête pour voir votre fils.
C’est embrasser sa joue, et savoir qu’un jour, elle sera mal rasée et piquera. C’est regarder son torse ou ses jambes, en sachant qu’ils seront un jour couverts de poils.
Être la mère d’un petit garçon, c’est courir sans arrêt, se déplacer, dépenser constamment de l’énergie. C’est synonyme de chaussures boueuses, de pansements, et de cabrioles qui vous coupent la respiration.
C’est accepter les bagarres et les nez ensanglantés.
C’est jouer à certains jeux, et regarder certains films qui ne vous intéressent pas, et les apprécier pourtant, parce qu’ils vous permettent de mieux comprendre son point de vue, celui du ninja/superhéros/karatéka.
Être la mère d’un petit garçon, c’est aimer votre mari autant que vous voudriez que votre fils le soit un jour.
Être la mère d’un petit garçon, c’est reconnaître le petit garçon qui sommeille en chaque homme, et par conséquent mieux comprendre ces derniers.
Être la mère d’un petit garçon vous transformera – vous serez plus dure dans certains cas, plus douce dans d’autres – et vous marquera à jamais, en vous renvoyant toujours à l’époque où vous valiez tout l’or du monde aux yeux d’un petit homme aux baisers collants.