Un Photographe Révèle Où Dorment Les Enfants Réfugiés Syriens

Walaa, 5 ans, Dar-El-Ias

7

Walaa, 5 ans, veut rentrer chez elle. Elle avait sa propre chambre à Alep, nous dit-elle. Là, elle n’avait pas l’habitude de pleurer à l’heure d’aller au lit. Ici, dans le camps des réfugiés, elle pleure chaque nuit.

Mettre sa tête sur l’oreiller est horrible, dit-elle, parce que la nuit est horrible. C’est à ce moment-là que les attaques ont eu lieu.

Pendant la journée, la mère de Walaa construit une petite maison avec les oreillers, pour lui apprendre qu’elle ne doit avoir peur de rien.

Ahmad, 7 ans, Horgos/Roszke

8

Même le sommeil n’est pas un moment tranquille; c’est là que les terreurs repassent. Ahmed était chez lui quand une bombe est tombée sur sa maison à Idleb. Un éclat d’obus l’a frappé à la tête, mais il a survécu. Ce n’était pas le cas pour son frère cadet.

La famille a vécu avec la guerre à leur porte pendant plusieurs année, mais sans maison, ils n’avaient pas le choix. Ils étaient obligés de partir. Maintenant Ahmed s’étend avec plusieurs milliers d’autres réfugiés sur l’asphalte le long de l’autoroute menant à la frontière de Hongrie la plus proche.

C’est la seizième journée de leur fuite. La famille a dormi dans des arrêts de bus, sur la route et dans la forêt, explique le père de Ahmed.