L’un des derniers représentants de l’espèce de rhinocéros la plus rare au monde vient juste de décéder, rapprochant un peu plus ses congénères de l’extinction totale et permanente.
Âgée de 31 ans, Nabiré, une femelle de l’espèce « rhinocéros blanc du Nord », est récemment morte en captivité au zoo de Dvůr Králové, en République Tchèque. Selon la déclaration de la direction de l’établissement, elle est décédée suite à des complications de son état de santé. D’après le zoo, cette mort abaisse à quatre le nombre de rhinocéros blancs du Nord encore en vie dans le monde.
« C’est une perte terrible » a déclaré Přemysl Rabas, le directeur du zoo. « Nabiré était le rhinocéros le plus doux jamais élevé dans notre zoo. Et nous ne sommes pas seulement tristes parce que nous l’aimions beaucoup. Sa mort est un symbole du déclin catastrophique du nombre mondial de rhinocéros, victimes de notre méprisable avidité humaine. Cette espèce est, tout simplement, sur le point de s’éteindre. »
Facebook/ZOO Dvůr Králové
Il n’y a pas si longtemps, avant que le développement de l’activité humaine n’accélère leur déclin, on pouvait trouver des rhinocéros blancs du Nord au Tchad, en Ouganda, au Congo, ou dans le Sud-Soudan. Au début des années 60, il restait plus de 2000 rhinocéros de cette espèce ; en 1984, ce nombre était tombé à quinze, le résultat d’un effondrement catastrophique de cette population, victime d’un braconnage incessant visant l’ivoire de leurs cornes.
Depuis, des efforts ont été entrepris pour sauvegarder cette espèce, en élevant les rhinocéros en captivité, et en procédant à des inséminations artificielles ; deux stratégies qui ont échoué à retarder l’extinction imminente de ce type de rhinocéros.
Les quatre derniers rhinocéros blancs du Nord sont une femelle âgée, gardée au zoo de San Diego, en Californie, ainsi que deux femelles et un mâle installés dans une réserve, au Kenya. Bien qu’il soit constamment surveillé afin de le protéger d’éventuelles menaces, le dernier mâle de cette espèce ne s’est toujours pas reproduit.
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