Cet homme aveugle peint d’extraordinaires portraits canins grâce à son sens du toucher.

Depuis qu’il est enfant, l’art représente une part importante de la vie de John Bramblitt. Mais il a fallu qu’il devienne aveugle suite à de multiples crises d’épilepsie pour qu’il décide soudain de s’essayer à la peinture.

« J’ai décidé de peindre afin de gérer ce traumatisme qui m’atteignait ; l’art a toujours été ma bouée de sauvetage. »

John est un peintre autodidacte, qui a dû commettre beaucoup d’erreurs avant de parvenir à mettre au point sa technique de peinture à l’aveugle.

« En fait, ce qui se passe, c’est que tout ce qu’un artiste normal parvient à faire grâce à ses yeux, je le fais grâce à mes mains. »

Des lignes épaisses, généralement surélevées et faites avec de la peinture à tissu, permettent à John de se positionner correctement sur la toile en les suivant du bout des doigts. John est par ailleurs capable de différencier les couleurs entre elles, grâce à des tubes marqués en braille, et grâce à la texture différente de chaque peinture.

Il se sert même de son toucher pour parvenir à représenter ses modèles de manière réalistique et visuelle. Cette méthode qu’il utilise est appelée « toucher pour voir », et elle lui permet de « voir » ses modèles avec ses mains, plutôt qu’avec ses yeux. Mais pourquoi peint-il autant de chiens ?! En vérité, John est particulièrement inspiré par l’un de ses sujets préférés (qui est aussi l’un de nos favoris) : son chien d’aveugle, Echo.

« Il existe un malentendu, que j’entretenais d’ailleurs lorsque je voyais encore normalement : les gens croient que pour bien comprendre et visualiser quelque chose, il faut pouvoir le voir. »

Depuis sa première exposition, John a vendu ses oeuvres dans plus de vingt pays différents. John propose aussi des ateliers artistiques gratuits (utilisant des techniques d’adaptation conçues pour les handicapés) aux quartiers et aux personnes dépourvus d’accès à l’art.

John considère être un artiste, mais pas forcément un artiste aveugle (lors de sa première exposition, il n’a même pas précisé qu’il était aveugle).

« Ma cécité et mon épilepsie sont ce qui définissent mon handicap, mais ce sont aussi des caractéristiques qui me définissent en tant qu’être humain et en tant que personne. »

John espère que son histoire rappelera aux autres de ne pas se concentrer sur leurs limites et incapacités, et parviendra à apporter du réconfort aux personnes souffrant de dépression, quelle que soit l’origine de celle-ci.

Pour en apprendre plus sur John, et découvrir d’autres exemples de ses oeuvres magnifiques, rendez-vous ici, sur son site web.