Un mari voit sa femme epuisée à force d’essayer de tomber enceinte, il fait alors une ÉTONNANTE confession sur Facebook.

Désolé. Je sais. Je suis resté coincé sur la métaphore de la dinde.

Et ensuite, nous attendons. »

« Vous êtes prévenus qu’il n’est pas recommandé d’utiliser des tests de grossesse, car ils mesurent les niveaux d’hormone, et qu’après avoir avalé toute sorte de trucs bizarres au cours du mois, vous pouvez obtenir un faux positif. Donc vous attendez. Et puis il y a les saignements. Est-ce qu’il s’agit de saignements ou du début de ses règles ? Vous ne savez pas. Donc vous attendez. Et vous attendez. Et vous attendez.

Et parfois, ses règles arrivent, et vous recommencez. Étape numéro un. Et parfois, elles n’arrivent pas. Mais la deuxième ligne n’apparaît pas, ou le plus, ou les trucs que font ces tests. Donc vous attendez. Et c’est négatif, mais vous espérez, et vous voyez vos amis attendre un enfant, et vous devenez un peu triste. Mais vous êtes en colère contre vous-même, car vous souhaitez être heureux pour les autres, et ce n’est pas juste pour eux. Et puis l’adolescente de 17 ans de l’autre côté de la rue tombe enceinte, et vous devenez encore un peu plus triste. Et vos cousines tombent enceintes, et vous devenez encore un peu plus triste.

Et vous voyez des gens crier sur leurs enfants, et les baffer au centre commercial, et vous voulez juste mourir, car vous donneriez tout pour avoir un enfant piquant une crise dans le rayon des céréales.

Vous ne détestez pas les gens. Vraiment. Je pense que les bébés sont magnifiques. Je pense que les enfants sont géniaux, mais vous ne pouvez vous empêcher d’être jaloux. D’être envieux. De ressentir de la rancœur. Et cela vous ennuie. Et vous cherchez des choses positives. Et vous finissez par parler de vos options de placement. »

« Et vous voyez des gens qui publient des pavés sur internet sur le fait que tout le monde veut des enfants alors que ne pas en avoir est une bien meilleure situation, soit, en avoir ou ne pas en avoir, ça ne regarde que les concernés, mais nous voulons nous reproduire, et nous voulons avoir la possibilité dont vous disposez, mais que vous n’utilisez pas.

Et nous souhaitons vous le dire, mais les gens ne parlent pas de ça. Car vous ne voulez pas parler de ça.

Parce que vous passez toute la journée à y penser, à le gérer. Essayant de ne pas pleurer. Essayant de ne pas devenir Hi et Ed d’Arizona Junior, profitant de la nuit pour voler des bébés.

Et les médecins commencent à évoquer les « étapes suivantes », et les « étapes suivantes » sont très onéreuses, donc vous réessayez une fois de plus. Et puis, alors que vous êtes dans le Kansas en voyage avec un ami, votre épouse subit une insémination avec un des échantillons gelés que vous avez laissés derrière vous.

Et vous attendez un enfant. »

« Vous y allez pour un examen sanguin, et ils vous disent que vous êtes enceinte. Et vous pleurez. De grosses larmes épaisses de soulagement. Et puis vous paniquez, car, pour être honnête, vous avez fini par être à court d’espoir il y a bien des mois, mais maintenant vous devez vous préparer à avoir un bébé.

Quelques semaines plus tard, vous allez passer une échographie, et le voici. Je veux dire, ouais, c’est un têtard pourvu d’une tête géante. Voici son cerveau, et voici son cœur qui palpite, et c’est si réel.

Et vous vous détendez. »

« Nous arrivons à la fin de notre trentaine, ce qui signifie que les chances sont plus fortes que la moyenne qu’une grossesse ne soit pas viable, ou qu’il y est une anomalie chromosomique, ou quelque chose de ce type. Nous avons passé beaucoup de temps à tourner autour de cette idée, mais nous en avons discuté. Et aussi du fait de ne pas être trop excité. Vous savez, plus vos espoirs sont grands, plus grande sera la déception. Mais ils nous ont dit de nous détendre. Tout semblait parfait et nous étions sur des rails, donc nous avons passé un examen final avant d’être libérés de notre obstétricien quelques semaines plus tard, nous étions souriants et de bonne humeur.

« Je suis désolé. Je ne trouve pas de battement de cœur. »

Et alors vous n’attendez plus d’enfant. »

« J’ai déjà ressenti la sensation que le temps s’arrête. Des accidents de voiture, une chute d’une barrière, un saut en VTT qui tourne mal. Je n’avais jamais ressenti le vertige de l’infini comme lorsqu’on nous a dit que notre bébé était mort. Je suis logique. Je comprends la science et la biologie. Je sais qu’il s’agissait d’un fœtus et non d’un bébé. Mais c’était mon bébé. Dans ma tête, dans mon cœur, je pouvais déjà l’imaginer grandir, devenir adulte et avoir son propre enfant, et d’un coup, tout cela disparaissait.

Alors que j’écris ceci, la date prévue pour l’accouchement était dans une semaine, comme un accident de voiture que vous voyez devant vous et que vous essayez de ne pas regarder, mais à côté duquel il vous faut passer.
Le monde ne s’arrêtera pas. Nous nous lèverons tous et irons au travail. Parce que ce genre de choses arrivent. Des gens perdent des bébés tout le temps.

Fausse couche

,Mais personne n’en parle. Personne ne se connecte à Facebook pour le dire à ses amis. C’est précisément la raison pour laquelle vous attendez avant de le dire à quiconque.

,Mais vous n’avez alors personne à qui en parler. Lorsqu’un membre de la famille décède, vous pouvez partager votre deuil. Avec une fausse couche, vous devez dire aux gens que quelqu’un qui n’est jamais né, dont ils n’ont jamais entendu parler et qu’ils ne rencontreront jamais, mais qui représentait tout pour vous, est parti. Et vous n’avez pas la force de le faire. Vous le dites à vos parents, peut-être à vos amis proches, peut-être votre à votre supérieur. J’étais si abasourdi lorsque c’est arrivé que j’ai prévenu mon supérieur par SMS que je ne reviendrai pas au travail ce jour-là, mais que je serais là le lendemain, ce qui me fait vraiment sourire aujourd’hui. Je ne saisissais même pas à quel point j’allais être affecté.

Leah devait subir une dilatation et un curetage sous anesthésie générale au Christ Hospital juste après, afin de ne pas avoir à affronter le traumatisme de lentement perdre les tissus fœtaux au cours de la semaine. Ce n’est qu’après qu’ils l’aient ramenée que je me suis autorisé à m’effondrer. Seul avec mes pires pensées et le café crème de la salle d’attente pendant de nombreuses heures. Je n’ai aucune idée du temps qui s’est écoulé. Une éternité.

Le personnel de l’hôpital était excellent. Nous avons reçu des informations au sujet des groupes de soutien auxquels nous n’avons jamais participé, mais nous aurions dû le faire. Nous souhaitions juste nous cacher. Je suis reconnaissant envers nos familles et nos amis, qui sont venus s’assoir avec nous. Qui ont amené à Leah les choses dont elle avait besoin, et m’ont laissé sortir de la maison pour prendre l’air. Je devais ressembler à un zombie. »

« Il est très difficile d’y penser, même maintenant. Je ne pense pas que ce soit une bonne chose que je décrive cela. Je ne veux pas que cela me hante. Je ne veux pas y penser. Je ne pense pas avoir passé un jour sans pleurer à cause de cela avant la période de la nouvelle année.

Mais, vous savez, vous dépassez l’accident de voiture, mais il apparaît dans le rétroviseur, tout en s’éloignant, et parfois vous ne le voyez plus. Peut-être, vous vous êtes dit suffisamment souvent qu’ »au moins nous savons que nous pouvons faire un enfant » et « cela signifie simplement que quelque chose n’allait pas et c’est une bonne chose. » Peut-être même que vous y croirez.

Juste pour vous dire à quel point Leah est forte, elle a eu une mention ce semestre, et elle disposait d’un crédit de 18 heures. J’ai arrêté la fac pour les raisons les plus stupides en mon temps, et aussi parce que je me suis fait agresser, mais elle a persévéré. Ouais, comme Britney Spears.

Nous avons recommencé le traitement pour la fertilité trop tôt, dans un stupide élan d’optimisme et de courage, et avec le désir d’aller de l’avant. Les traitements hormonaux étaient trop lourds pour Leah. Et le manque de succès était trop pesant pour nous deux. Donc nous avons arrêté. Notre médecin m’a dit, en privé, que nous devons prendre soin de nous, mais que si nous souhaitions vraiment avoir un bébé il nous fallait aller de l’avant maintenant, ou commencer à parler des « étapes suivantes ».

Souvenez-vous : Amenuisement. »

« Nous avons réessayé quelques fois, l’une d’entre elles se présentait bien, nous pensions toucher au but, et on nous a dit que si celle-là n’était pas la bonne, il faudrait considérablement augmenter les traitements hormonaux et commencer à envisager d’autres options que l’insémination. In Vitro, maternité de substitution, ou quelque chose d’autre.

Le médecin nous a dit durant une insémination qu’alors que Donald Trump l’effraie sa femme l’adore pour son projet de mur mexicain. Ils sont tous les deux immigrés. Son problème avec le mur étant qu’il serait impossible de le financer. Je ne sais pas. Les médecins vous disent des trucs hallucinant pendant qu’ils inséminent votre femme.

Durant ce processus, et durant nos deux vies, aucun de nous n’a connu de tests de grossesse positifs. Même lorsqu’elle était enceinte, c’est le médecin qui a procédé au test. Cette dernière fois, Leah ne pouvait supporter de le regarder elle-même, donc j’ai vérifié pendant qu’elle était sous la douche et lui ai dit que non, qu’il était négatif.

Pendant qu’elle se tenait là, en pleurs, j’ai recherché sur Google « test de grossesse ligne vague ». Et il s’avère que même la plus vague des lignes au monde signifie que vous êtes enceinte. Donc nous attendons un enfant.

Nous attendons un enfant. »

« Non pas que nous y avons cru au début, mais c’est le cas. Trois échographies plus tard, j’ai même entendu son battement de cœur, comme un colibri, et c’est magnifique.

Alors que j’écris ceci, nous avons notre premier rendez-vous avec l’obstétricien demain, et nous sommes très nerveux. Tellement, tellement nerveux. Je n’oserais pas publier ceci tant que nous ne serons pas suffisamment au clair, et prêt à le dire aux gens. Presque personne ne le sait pour le moment. Nous avons peur de lui porter la poisse, même si nous n’y croyons pas. Nous avons surtout peur de traverser la même souffrance. De devoir revenir dessus, publiquement, c’est trop dur pour y penser.

Je connais de nombreuses personnes qui ont traversé plus de choses que nous. Comparativement nous sommes très chanceux. Certains n’arrivent jamais à faire d’enfant. Certains ne peuvent aller aussi loin que nous. Certains sont passés aux « étapes suivantes », et ont largement dépassé le stade qui est le nôtre. Certains ont connu la réussite, ce n’est pas le cas de nombreux autres. J’hésite à partage ceci, car je ne veux pas que quelqu’un le lise et ressente ce que nous ressentions, voir les rêves des autres devenir réalité. Certains ont découvert, ou ont deviné, et ont été très aimables de partager leurs histoires avec nous, et cela nous a terriblement aidé à ne pas nous sentir seuls. De grands remerciements à tous. J’espère que cela pourra aider quelqu’un d’autre à se sentir moins seul.

Et j’espère que tout ira bien, et que je pourrais vous inonder de photographies, à partir du mois de novembre.

Tout s’est bien passé. Les bras, les jambes, tout bouge. Nous sommes très excités, mais je retiendrai mon souffle pendant environ 26 semaines. Et c’est une fille. Non pas que le genre soit important ! Mais nous allons avoir une petite fille ! Et je suis comblé. Nous sommes comblés.

Nous attendons un enfant. »

Félicitations Dan et Leah. PARTAGEZ cette incroyable histoire avec vos amis sur Facebook !