Contrairement à la plupart des enfants de son âge, la fille d’Angie (surnommée « Mayhem ») manifeste déjà son intérêt pour la mode.
Mayhem avait en effet tendance à rejeter ses robes de princesse, achetées en magasin, pour s’envelopper dans des draps et des écharpes et développer ainsi son propre style.
Un jour, lassée de retrouver ses vêtements dans le coffre à jouets de sa fille, Angie lui a proposé de faire ensemble une robe en papier. L’idée a enchanté Mayhem : depuis, elles n’arrêtent pas de réaliser de nouvelles robes. (source: huffpost)
Au début, les robes ressemblaient à ceci :
Ces derniers mois ont révélé une nette évolution :
« Les idées viennent de nous deux, mais Mayhem participe bien plus à la conception des robes qu’on pourrait le penser. C’est ce qui rend ce projet si enrichissant : elle apprend chaque jour à faire de nouvelles choses. Aujourd’hui, elle sait exactement combien de feuilles de papier lui sont nécessaires pour créer un haut et un bas. Elle sait les assembler et les scotcher ensemble, sans aucune aide. Bien sûr, je participe un peu plus pour les designs plus compliqués, mais elle est toujours à côté de moi, à découvrir de nouvelles choses, quand elle n’est pas en train de m’aider à déchirer, scotcher ou coller des matériaux. »
« Elle a fabriqué toute seule la robe ci-dessous : Je n’étais pas là, elle était impatiente de me la montrer et de se faire prendre en photo. »
La plupart du temps, nous utilisons du papier cartonné, mais nous prenons aussi du papier de soie, du papier cadeau et des sacs cadeaux. Il nous arrive aussi d’utiliser des écharpes en soie, du tulle et du papier aluminium. En général, tout ce qui est pliable et que nous avons sous la main fait l’affaire. La colle et le scotch transparent sont nos outils privilégiés.
Nous nous inspirons souvent des endroits où nous allons. La robe « requin », par exemple, est venue de la première sortie de Mayhem à l’aquarium.
Mayhem s’inspire aussi beaucoup des émissions qu’elle regarde ou des livres que nous lisons, comme Minnie Mouse, Mon petit poney, ou Elsa de « La Reine des Neiges ».
Parfois, je cherche sur Google des photos de cérémonies de remise de prix, pour qu’elle puisse voir les robes portées sur le tapis rouge et choisir celles qu’elle veut créer.
Nous avons aussi sur l’Ipad un onglet toujours ouvert sur les résultats de recherche pour les « robes de Projet Haute Couture », pour que nous puissions facilement les répertorier. Mayhem n’a jamais vu l’émission « Projet Haute Couture », mais je lui en ai montré un extrait un jour. Je lui ai expliqué qu’il existait une émission consacrée à la création de robes et j’ai cru qu’elle allait s’évanouir.
Il se trouve que je ne me considère pas du tout comme quelqu’un de créatif. Si vous me demandez de fabriquer quelque chose avec des bâtonnets de glace et des cure-pipes, vous serez extrêmement déçus ! Tout ce que nous faisons, c’est découper et coller des papiers entre eux. L’ironie, dans tout ce projet, c’est que je ne suis vraiment pas quelqu’un de chic et sophistiqué. A vrai dire, je ne connais rien à la mode et ne suis même pas capable de faire un ourlet. Lorsqu’une amie m’a suggéré de reproduire ces créations avec des morceaux de tissus, je lui ai ri au nez. Je préfère cent fois utiliser du papier et du scotch plutôt que m’approcher d’une machine à coudre !
Après avoir fait notre première robe en papier, Mayhem a voulu en faire une autre, le lendemain même. Puis une autre le jour suivant. Et je suis vraiment surprise qu’elle veuille encore faire des robes, presque 9 mois plus tard. Je ne sais pas combien de temps cela va durer, mais tant qu’elle le souhaite, nous continuerons à en créer.