Des Religieuses Se Font Passer Pour Des Prostituées Pour Sauver Des Victimes De Trafic D’êtres Humains Des Bordels

CHRIS CHEADLE VIA GETTY IMAGES

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Une armée de religieuses qui sauvent des victimes de trafic d’êtres humains en se faisant passant pour des prostituées pour infiltrer les bordels et acheter des enfants vendus en esclavage, s’étend sur 140 pays.

John Studzinski, un investisseur et philanthrope qui préside Talitha Kum, le réseau de 1.100 bonnes sœurs qui opère actuellement sur environ 80 pays, estime que la demande d’efforts pour combattre le trafic d’êtres humains et l’esclavage est en train d’augmenter dans le monde.

Le groupe, lancé en 2004, estime qu’un pour cent de la population mondiale est trafiqué d’une manière ou d’une autre, ce qui se traduit en quelques 73 millions de personnes. Parmi ceux-là, 70 pour cent sont des femmes, et la moitié sont âgées de 16 ans ou moins.

« Je n’essaie pas d’être sensationnel, mais j’essaie de souligner le fait que c’est un monde qui a perdu son innocence… où les forces obscures sont actives, » a dit Studzinski, un vice-président de la banque d’investissement américaine, The Blackstone Group.

« Ce sont des problèmes causés par la pauvreté et l’égalité, mais ça va bien au delà, » dit-il à la Trust Women Conference sur les droits de la femme et le trafic, organisée par the Thomson Reuters Foundation.

Détaillant certains exemples impliquant trafic et esclavage, Studzinski dit que le traitement de certaines victimes était horrible.

Il a parlé d’une des femmes asservie en tant que prostituée qui a été enfermée pendant une semaine sans nourriture, obligée de manger ses propres excréments, quand elle n’a pas pu avoir des rapport sexuels avec un objectif de 12 clients par jour.

MICHAL CIZEK VIA GETTY IMAGES

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Dans un autre cas extrême, une femme a été obligée de coucher avec un groupe de 10 hommes en même temps.

Studzinski a dit que les religieuses travaillant pour combattre le trafic d’êtres humains feraient tout ce qu’elles pourraient pour sauver des femmes, souvent s’habillant comme des prostituées et sortant dans la rue pour s’intégrer dans les bordels.

« Ces religieuses ne font confiance à personne. Elles ne font pas confiance au gouvernement, elles ne font pas confiance aux organisations, et elles ne font pas confiance à la police locale. Dans certains cas, elles ne peuvent pas faire confiance aux prêtres, » dit-il, ajoutant que le groupe modeste a préféré se concentrer sur ses missions de sauvetage plutôt que sur la promotion.

« Elles travaillent dans les bordels. Personne ne sait qu’elles sont là. »

Les religieuses étaient aussi très actives pour essayer de sauver des enfants vendus en esclaves par leurs parents, mettant en place un réseau de maisons en Afrique mais aussi en Philippines, Brésil et Inde, pour protéger ces enfants.

Il dit que les sœurs religieuses de Talitha Kum ont ramassé de l’argent pour acheter ces enfants.

« C’est un nouveau réseau de maisons pour les enfants à travers le monde qui seraient autrement vendus en esclaves. C’est choquant mais c’est réel, » dit-il.

Studzinski a dit que le réseau des religieuses, qui est dans un processus d’expansion, a aussi visé l’esclavage dans la chaîne d’approvisionnement avec des religieuses changeant d’habitudes et travaillant à côté des locaux pour moins de 2 centimes de dollars de l’heure pour dévoiler les abus.

Il a dit que Talitha Kum, qui est traduite de l’arménien et signifie enfant, est maintenant recrutée par des entreprises pour voir ce qui se passe avec les chaines d’approvisionnement et s’étendre mondialement devrait aider à faire face à ce problème.

« Vous ne pouvez pas faire des généralités avec le trafic et l’esclavage car il n’y a pas deux pays qui se ressemblent. » a dit Studzinski.