Un simple aperçu du passé d’Emma la vache est suffisant pour briser le coeur le plus endurci.
Sur certaines vidéos, on peut la voir enchaînée à une remorque, sur la route. Élevée pour sa viande, elle n’a jamais eu la chance de vivre en compagnie d’un troupeau.
Ses yeux sont exorbités et humides, comme si elle pleurait, et il est très clair qu’elle est terrifiée – même les experts en neurologie reconnaissent que les animaux ont des émotions et une conscience.
Lorsque cette ferme familiale a fait faillite, elle a dû fermer ses portes. Les 25 dernières vaches de cette exploitation n’avaient alors plus qu’une destination, pire que la simple déchéance : l’abattoir.
Mais des défenseurs des animaux étaient bien décidés à sauver les vies de ces vaches. « Avec le fermier, que nous avons réussi à convaincre en lui présentant notre projet, nous avons fondé une association », explique la réserve Kuhrettung Rhein-Berg. « L’objectif de notre association est de créer une réserve animalière, afin que ces vaches puissent continuer à vivre dans leur environnement habituel, dans les meilleurs conditions possibles, jusqu’à leur mort naturelle. »
Grâce à cette réserve naturelle, Emma a reçu l’un des plus beaux cadeaux au monde : un sentiment d’appartenance.
Car pour les créatures les plus mises à l’écart de notre globe, l’acte de générosité le plus important est bien souvent aussi le plus simple : vivre et laisser vivre.