15 Choses Que Devrait Savoir Quiconque Aime Une Femme Souffrant d’Anxiété.

Femme anxieuse 2(source: huffingtonpost.com)

Chaque fois que ma mère me bordait, le soir, je lui posais la même question juste avant qu’elle ne quitte la pièce : « Est-ce que tu peux me suggérer une chose agréable à laquelle je pourrais penser ? ». Car j’espérais que ses suggestions empêcheraient mon cerveau de partir dans une spirale infernale. Je ne le savais pas encore, mais ce n’était alors que le début de plusieurs décennies passées à tenter d’échapper à mes pensées angoissées. Et bien que j’aie probablement souffert d’anxiété depuis ma naissance, je ne l’ai vraiment compris que ces cinq dernières années, et désormais, je peux en parler avec autrui.

L’anxiété touche près de 15% de la population. Et bien que certains troubles comportementaux anxieux, comme la phobie sociale, touchent autant les hommes que les femmes, ces dernières sont deux fois plus susceptibles que les hommes d’être touchées par de l’anxiété généralisée, ou un trouble panique.

Et si vous n’en avez jamais fait l’expérience, il est assez difficile de comprendre ce que cela fait de vivre au quotidien en souffrant d’anxiété. Mais pour chaque femme (ou homme) souffrant de ce problème, il en existe beaucoup d’autres pour la soutenir au quotidien, et tenter de la comprendre.

Voici 15 choses que devrait savoir quiconque sort avec une personne souffrant d’anxiété.

1. L’anxiété est un problème physique.

Votre poitrine se comprime, votre tête s’embrume, et chaque respiration devient une épreuve en soi. Vous avez l’impression qu’un enfant débordant d’énergie négative est enfermé en vous, et qu’il veut en sortir, refusant obstinément d’être ignoré.

2. Et c’est omniprésent.

Si l’anxiété est un phénomène aussi frustrant, c’est parce que la souffrance physique qu’elle provoque vous empêche de vous concentrer sur quoi que ce soit d’autre.

3. Vous ressentez de l’anxiété dans vos mains, dans votre poitrine, dans votre tête, dans vos yeux et votre estomac, voire même jusqu’à l’extrémité de vos orteils et de vos doigts.

C’est bel et bien présent, et ça ne veut qu’une seule chose : sortir.

4. Cela peut se soigner, mais pas se guérir.

Même après des années de thérapie, l’anxiété (comme tout trouble chronique) doit être suivie régulièrement. Et plutôt que de faire disparaître l’anxiété comme par magie, le traitement de celle-ci consiste à fournir aux malades des outils leur permettant de s’aider eux-mêmes à ne pas en souffrir.

5. Le sport, la thérapie, et les médicaments contre l’anxiété peuvent tous nous aider.

Mais chaque personne est unique, et son traitement l’est tout autant.

6. Notre anxiété pourrait bien être la raison de notre productivité accrue.

Rendre une dissertation en retard ? Ne pas finir une tâche professionnelle ? Ne pas venir à un rendez-vous que vous avez pris ? Et puis quoi encore ! Très peu pour nous.

7. Et l’anxiété peut s’avérer un très bon mécanisme de survie.

SI vous êtes anxieux, vous êtes aussi plus enclin à l’empathie, vous êtes plus motivé et volontaire, et vous êtes plus attentif au monde qui vous entoure.

8. Si un malade parle de son anxiété avec vous, c’est un geste lourd de sens.

Les troubles comportementaux et mentaux sont toujours montrés du doigt en société, donc ceux qui en sont atteints se refusent souvent à en parler avec autrui. Ce qui nous amène à…

9. Nous ne sommes pas « folles » ou « cinglées ».

Rayez tout de suite ces mots de votre vocabulaire. D’autant plus qu’ils ont longtemps été utilisés pour refuser aux femmes le droit de penser ou d’avoir des besoins uniques. En plus, tout le monde est plus ou moins déglingué.

10. Laissez-nous pleurer. Toutes. Nos. Larmes.

(#pasdésolée de devoir exprimer mes émotions)

11. Nous savons pertinemment que ce qui déclenche nos crises n’a pas toujours de sens.

Oui, nous savons que nous n’allons pas finir nos jours célibataire, dans un appartement miteux avec des chats, et que nous ne sommes pas en train de nous noyer, là, maintenant, tout de suite. Et pourtant, le savoir ne change rien à ce que nous ressentons physiquement, et au fait que des éléments imprévisibles et incontrôlables de notre environnement provoquent chez nous de puissantes réactions émotionnelles et physiques.

12. Mais ne vous moquez pas de nous.

Laissez notre crise passer, et restez à nos côtés tant que ce n’est pas terminé.

13. Parfois, un petit massage du dos arrange tout.

Et parfois non.

14. Vous n’êtes pas responsables de notre anxiété.

Nous le sommes.

15. Mais nous avons besoin de votre soutien et de votre patience.

Merci d’être là pour nous. Vous n’imaginez pas à quel point c’est important.